Alagoinhas 2 , 01/11/99 - 22/11/99
Anne-Cécile SAUVAGE

C'était évident, je n'arrive pas à garder le rythme et à écrire tous les quinze jours. Mille choses à faire. C'est plutôt bon signe, non. Je commence à me débrouiller en portugais. Je tente timidement de rouler les "r" pour faire moins exotique, et je commence à pouvoir m'exprimer au passé et au futur. Je comprend déjà bien. Beaucoup de choses à raconter sur ces trois dernières semaines à Alagoinhas. Environnement, images de la vie quotidienne, projets...

Environnement

Cette troisième semaine au Brésil aura été une semaine de ballades à travers la ville. Commencer à prendre des repères, à me retrouver dans cet environnement inconnu.


A plusieurs reprises, j'ai pu accompagner fr Rudolf à l'occasion de visites à des familles, de courses ou autres démarches. Je découvre ainsi les différentes parties de notre quartier "Santa Terezinha" : Alto da Cruz où quelques hommes surveillent ceux qui arrivent et Nova Republica, deux quartiers particulièrement difficiles et violents.

São Crispim et ses rues pavées lors de la dernière campagne électorale pour les élections municipales, et qui en font le lieu le plus joli de notre quartier. São Jorge, Vila Marsal, et ma rue, le "Vale", encadrée de deux collines aux flancs abrupts, terre rouge à vif par endroits.


Nous passons également dans d'autres quartiers pauvres de la ville. La voiture nous secoue sur les routes de terre défoncées. Par endroits, um reste d'asphalte, vestige de campagnes électorales passées. Toujours les mêmes petites maisons colorées, peintes, ou de parepains rouges. Le linge qui sèche accroché aux fils de fer barbelés qui entourent les cours, quelques coqs et poules maigres, chats et chiens.


Dans le centre-ville, les bâtiments ne dépassent pas deux ou trois étages. Une rue piétonne avec quelques commerces, um nombre incroyable de pharmacies, vendeurs ambulants de fruits, casse-croûte, jus de fruits et autres bricoles. Nous rencontrons um certain nombre d'enfants du quartier qui travaillent dans la rue : laver les voitures, les surveiller, aider à porter les courses... Les vitres de la voiture restent toujours ouvertes pour pouvoir prendre des nouvelles, que ceux rencontrés em chemin puissent saluer. Complètement anachronique sous le soleil brûlant, les premières décorations de Noel dans les vitrines, et le père Noel emmitoufflé de son gros manteau rouge. Je n'ai pas vraiment l'impression d'être au mois de novembre.


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La prière autour de la croix du vendredi soir dans l'église

Nous passons dans le quartier riche de la ville. Hôpitaux et cliniques privés, cabinets médicaux en tous genres, alternent avec de grandes maisons à l'esthétique parfois douteuse, entourées de hauts murs. Tout proche, um grand supermarché. Commentaire de fr Rudolf : "Là vous retrouvez vos repères". Et c'est vrai. Là, je connais, je sais comment me comporter. Il y a un côté rassurant. Un peu plus loin, le "shopping", équivalent de nos centres commerciaux, avec boutiques de marque, cinéma, espace de restauration et centre d'accès à internet. Pas tellement fréquenté par les gens de notre quartier.

Nous passons à la mairie ou "préfecture". Une file d'écoliers venus chercher leurs tickets de bus pour le mois déborde sur le trottoir. Une journée d'école de plus de manquée. Devant les banques également, les files sont impressionnantes.

Le marché

Samedi matin, jour de marché. Pour la première fois, je me risque à sortir seule. Auparavant, je me suis fait expliquer par Nicole comment prendre le bus : faut-il monter devant ou derrière, où payer, quand, combien, comment faire signe au chauffeur de s'arrêter... Désarçonnant comme l'on se trouve démuni devant les démarches les plus simples. Il faut observer, deviner, demander afin d'apprendre les gestes du quotidien.

Um marché immense, une partie couverte, l'autre non. Etals serrés, organisés suivant le type de marchandise. Odeurs qui se mêlent. Mangues et oranges, oignons. Senteur sèche des grains, manioc, mais, riz, haricots noirs. Foule bigarrée qui se faufile. Une immense foire où tous les paysans de la région semblent s'être rassemblés. Um peu plus loin, ce sont les articles em cuir, les chaussures, les vêtements, la viande. Fumée odorante des voiturettes de hot-dog et autres stands proposant rafraîchissements et casse-croûte.


Là aussi, je rencontre quelques enfants du quartier, derrière un étal avec la grand-mère, ou poussant une brouette pour aider les clients à transporter les achats.

Le Vale

Depuis peu, je vais chercher les enfants pour la Brincadeira. Ma rue est celle du « Vale ». Je crois que je commence à aimer ce petit coin du monde. Soleil aveuglant sur les chemins larges de sable rouge ravinés par la pluie. Cocotiers et autres arbres inconnus ondulant sous le vent, végétation luxuriante, fleurs et faune inconnues, et toujours les mêmes petites maisons. L'’oeil, le sens de l'’esthétique s'’adapte aussi. Je me rend compte qu'’ici, il y a une chance : celle d'’être presque à la campagne. Chaque maison a son jardinet, quelques plantes ou arbres fruitiers, quelques poules et coqs. Il y a de l'’espace, des champs, un terrain de foot. Les enfants sont libres comme le vent, peuvent rester dehors toute la journée sans danger, et ne se privent pas de profiter de l’environnement, surtout lorsque il y a quelque chose de comestible.

Jours de pluie

Exceptionnel en cette saison, la pluie ne cesse pas. Déjà une semaine que le ciel gris déverse de fortes trombes d'’eau. Le taux d'’humidité atteint des records. Dans les maisons, tout est humide. Le linge ne sèche pas, papiers, livres et cahiers commencent à gondoler. La literie sent le champignon, et depuis hier, mes sandales clunysoises sont habités par des hôtes indésirables, moisissures... Seul avantage de la pluie, les moustiques sont un peu moins agressifs.

Qu’il pleuve ou non, les enfants sont toujours là pour la Brincadeira. J'’hésite parfois à aller les chercher : Est-ce que j'’aurai des vêtements secs pour demain , inquiétude à l'’idée de les faire marcher sous la pluie, pieds-nus et vêtus d’un simple tee-shirt... En haut de la Rua do Vale, avec quelques enfants, nous nous réfugions à l'’abri d'’un auvent. La pluie est devenue plus forte. Plus haut, un ruisseau se forme Qui grossit et dévale bientôt le chemin devant nous. Nouveaux jeux pour les enfants Qui se régalent et pataugent allégrement. La pluie ne cessant pas, nous décidons de descendre à Taizé. Pieds nus, nous courons sur le chemin transformé en rivière. Il ne fait pas froid. Les plus grands aident les plus petits à traverser quand cela devient plus profond. J'’ai 10 ans. Devant la communauté, d'autres sont déjà là. Certains, torses nus, profitent d'une gouttière pour laver leur tee-shirt, ou faire un « shampoing ». Cela pourrait ressembler à une publicité...


Jour de pluie... Tous sont assis autour des tables, à l'’abri. Il pleut trop pour jouer dehors. Rires, cris et agitation. La brincadeira change de visage pour cause d'’intempéries. Un responsable est désigné pour chaque table, et distribue papier et bouts de crayons de couleur à chacun. Les plus grands encadrent les plus petits. Je récolte les dessins achevés : paysages, palmiers, fleurs, soleil, et autres blasons d’équipes de football brésiliennes, Bob Marley et la culture reggae.



Les familles


Ce matin, avec Ricardo, nous partons faire des visites, munis de la petite liste préparée par fr Rodolfo. Objectif : prendre des nouvelles d'’enfants que l'’on n'’a pas vu à l’école depuis quelque temps.


La première maison se trouve tout au bout du Vale, en redescendant de l'’autre côté entre les deux collines. Là vivent deux garçons qui fréquentent la Pastorale des Mineurs, avec leur mère. Cour nue entourée de barbelés. Petite maison de terre aux murs ternes. Lorsque nous entrons, nous dérangeons un essaim d'’insectes. Odeur fétide. L'’intérieur est triste, désolé, pas entretenu. Des sièges de voiture éventrés servent de sofa, sur lesquels sont vautrés une chatte et ses petits, deux ou trois chiens. Dans la pièce d’à côté, sur un lit sans draps qui a connu des jours meilleurs, dort un enfant d'’une douzaine d’années. La mère nous explique qu’elle souffre de dysenterie depuis plusieurs jours et que les enfants restent avec elle pour cette raison. Elle est maigre, sans âge, vêtue d'’une vieille robe trouée. Fr Rodolfo expliquera plus tard que le problème est qu'’elle boit. Terrible cachaça, eau de vie de canne à sucre, Qui fait des ravages dans les quartiers pauvres. Elle n'’entretient pas la maison et fait travailler les deux garçons.


Plus haut, la maison de Claudio est encore plus petite. Porte étroite et basse. A l'’intérieur, trois pièces minuscules, mais plutôt chaleureuses. Claudio vit seul avec as mère. Parfois, un frère de celle-ci vient donner un coup de main. Dans la chambre, un lit et un étroit sofa sur lequel il est recroquevillé, emmitoufflé dans une couverture. Il est malade depuis plusieurs jours et ne pourra pas voir le médecin avant lundi, dans quatre jours. Raison pour laquelle il ne viendrait plus à l’école. La mère nous accueille chaleureusement. Elle est sans emploi, travaille à droite à gauche chez les voisins pour survivre. Même guéri, Claudio ne reparaît pas à l’école.


Quelques jours plus tard, avec fr Rodolfo, nous visitons la maison de Roberto. Il vit avec sa grand-mère. Maison de torchis autour de laquelle est étalé tout ce qui se trouvait dedans. La pluie a causé des dégâts. Dans la maison vide, un petit foyer pour faire chauffer du café, et un lit. La pluie a creusé les murs par endroits. Là aussi, l'’alcool est un problème, la grand-mère boît. Roberto retourne à l'’école le jour-même.


Autres quartiers, autres familles. Cette fois, il s'’agit de voir où seront orientés les enfants pour l’école l'’an prochain. La mère d'’Alexandre a 12 enfants, et déjà 3 petits enfants. Tous vivent là dans une maison du quartier de l'’Alto da Cruz. Un miracle, dans cette famille, quatre enfants fréquentent régulièrement la Pastorale des Mineurs. Pour Alexandre, il faut trouver une autre solution. Son tempérament explosif ne permettrait pas qu’il passe toute la journée à l'’école.



Education, école...

Ici comme dans les autres états, il semble que ce soit le problème majeur du Brésil. L'’une des plus grandes surprises pour moi.


Les enfants peuvent entrer à l'’école à partir de 6 ou 7 ans, pour un premier cycle de 8 années correspondant à notre école primaire et collège. Ils suivent ensuite trois années de « colegial » (équivalent du lycée), à l'’issue desquelles a lieu une grande cérémonie de fin d’études , avec messe, remise des diplômes, discours et fête. Les cours ont lieu le matin, l'’après-midi ou le soir. Soit 3 ou 4 heures de cours par jour, cinq jours par semaines. Si l'’on enlève tous les jours fériés, les vacances et autres journées de réunions de professeurs, il ne reste pas beaucoup...

Ensuite, ceux qui le peuvent passent un examen appelé « vestibular » Qui ouvre les portes de l'’université. Rares sont les jeunes de notre quartier Qui font des études supérieures. Le premier enfant arrive souvent très tôt, et il faut travailler pour vivre et faire vivre la famille.


Pour être professeurs dans les quatre premières classes, le diplôme de fin d'’études secondaires suffit. Ensuite il faut avoir étudié à l'’université. Les professeurs des écoles publiques sont payés par la préfecture. Des salaires très bas (250 à 300 réais, soit 850 à 1000FF), Qui ne motivent pas vraiment le corps enseignant. A ceci s'’ajoute le fait que le préfet nomme les professeurs, n'’hésitant pas à favoriser un cousin ou un ami.


Un système scolaire déficient et qui constitue l'une des inquiétudes majeures de beaucoup au Brésil, car il est à la source de beaucoup de problèmes : analphabétisation ou manque de qualification qui empêchent l'embauche pour des emplois plus qualifiés, et qui font que les entreprises s'installent dans les endroits où le niveau d'éducation est plus élevé, d'où chômage...

Vie paroissiale

Catéchèse :

Chaque samedi, de 15h à 16h, a lieu la catéchèse pour les enfants du quartier. Temps de prière commune puis répartition en petits groupes pour discuter sur le thème du jour. Les catéchistes sont pour la plupart des grands frères, des grandes soeurs, des jeunes du quartier, agés de 17 à 25 ans. Il y a également un groupe pour les enfants sourds.

Une catéchèse bien différente de celle Qui se fait au Brésil en général, adaptée à la situation des enfants, à leur réalité. Elle est coordonnée par les soeurs de Saint André.

31 octobre, journée de prépraration des prochaines rencontres. Soeur Immaculada est entourée de tous les catéchistes, et présente les thèmes Qui seront abordés au cours des prochaines semaines. Dynamiques, discussions, pour voir comment aborder le sujet, comment rapporter toujours à la réalité des enfants.


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La prière dans la chappelle

Deux semaines plus tard, a lieu un week-end avec les enfants. Ils envahissent les dortoirs, l'espace.

Mombitaba, la maison d'accueil, résonne de leurs cris et des chants scandés à tue-tête. Quatre week-end par an leur sont ainsi proposés.

Baptêmes :

Samedi soir de novembre. La pluie s'est arrêtée de tomber l'espace de quelques heures. Il fait bon dehors sous le ciel étoilé. L'assemblée est réunie autour du baptistère à l'entrée de l'église. Sept jeunes seront baptisés ce soir, dont un jeune sourd. Chacun leur tour, arrivent les futurs baptisés avec parrains et marraines. Valdemir et Ricardo accompagnent Antonio, le jeune sourd. Un à un, ils descendent les marches du batistère et plongent dans l'eau fraîche. Les chants résonnent dans la nuit. Te amarei Senhor...


Valdemir :

Chaque lieu a ses personnages. Valdemir est l'un de ceux de la communauté de Taizé. Kenner l'a surnomme le Bouddha. Pas très grande, à l'embompoint généreux, elle fait partie de ces petits riens qui embellissent le quotidien. Chaque soir, elle vient préparer la chapelle ou l'église pour la prière, sonne les cloches, choisit les enfants Qui vont allumer les bougies et prend des nouvelles de chacun. Habitant le quartier, elle vient passer chaque fin de semaine ici, aidant à la cuisine et dans l'église. Assise devant Mombitaba ou devant l'église sur son tabouret, elle tient salon. Jeunes ou moins jeunes, connus ou non, viennent s'asseoir un moment pour discuter. Aux visiteurs, elle fait faire le tour du propriétaire, donne quelques explications. Depuis des années elle est fidèle au poste, coeur grand ouvert pour écouter les bonheurs et douleurs de chacun, ou simplement parler de tout et de rien. Elle a sa photo jusqu’à Curitiba, et les gens la reconnaissent parfois lorsqu’'ils arrivent. « Ah, vous êtes la dame de la photo qui est au mur de la salle paroissiale »... Et son rire résonne dans le jardin, irrésistible.

Premier dimanche du mois :

Valdemir, une corde passée autour de chaque bras, a sonné allégrement les cloches. Dans l'église, quelques chuchotements, des rires d'enfants. Les frères sont déjà là, agenouillés dans leur vêtement blanc. Du côté droit de l'autel, Dalmon ou Jilvan se préparent à « signer » la messe pour les jeunes sourds. Un groupe de la catéchèse a mis en scène l'Evangile, puis fr Michel a dit quelques mots simples. Premier dimanche du mois, dimanche d'offrande. Une grande corbeille a été installée devant l'autel. Au moment de l'offertoire, chacun peut venir y déposer quelque chose. Sacs plastiques du supermarché Barbosa avec quelques kilos de riz ou de haricots, vêtements, quelques pièces. Deux enfants de l'Alto da Cruz sont venus tout à la fin laisser tomber quelques centavos. Parabole vivante de la veuve Qui vient déposer tout ce qu’elle a. Et sentiment désagréable d'avoir encore bien du chemin à faire pour ne plus être ce riche.

Travail avec les enfants

Pas toujours évident de trouver sa place dans le travail. Il y a la barrière de la langue d'une part, la méconnaissance des usages, des « règles », des comportements à adopter d'autre part. Il faut du temps pour apprendre, deviner petit à petit. Comment gérer une bagarre, une dispute, une demande de médicaments. J'apprend beaucoup avec fr Rodolfo et Ricardo. Pas de cris, de gestes violents à l'égard des enfants. Mais beaucoup d'amour et d'écoute, une grande patience, du respect, un souci de justice, associés à de la fermeté.

Ballade à la plage

Une des catéchistes nous propose une sortie à la plage. Cela fait déjà un mois que je suis arrivée à Alagoinhas, et le désir de prendre un peu l'air du large, de voir d'autres horizons se fait sentir. La promenade a été proposée à tout le groupe de catéchistes, mais ceux-ci ont décidé après discussion, de ne pas participer afin d'économiser de l'argent pour la Jornada.

Problèmes de conscience... Faut-il ne pas y aller pour ne pas s''exclure du groupe, par solidarité avec ceuxqui n’ont pas l'argent pour ? Est-ce égoïste de faire ce voyage ? Je ne suis pas très à l'aise, mais la tentation d'une journée au bord de l’océan et de découvrir les plages brésiliennes est plus forte.


A 4h du matin, l'épopée commence. Objectif, arriver à Imbassaí pour voir le lever du soleil, vers 6h. L'autobus n’'est pas tout neuf, et il est presque midi lorsque nous apercevons enfin les vagues, après quatre crevaisons et à chaque fois plus d'une demi-heure d’arrêt dans les « borracharia » pour réparer.

Imbassaí est un paradis pour touristes étrangers et brésiliens, avec ses villages vacances, hôtels, bars et restaurants. Nous suivons le rio Imbassaí Qui se jette ici dans l’océan. Le sable est brûlant sous nos pieds. Un peu plus loin, nous découvrons l'’immense plage de sable blanc, bordée de cocotiers. Grondement sourd de l'’océan... Ce sera une belle journée de soleil, de vent, d’'eau salée et de rires.


Questions qui tournent sans réponse : est-ce que venir passer quelques mois à Alagoinhas pour y travailler et découvrir une réalité de pauvreté implique de partager le mode de vie des jeunes avec qui je travaille ? D'essayer de gommer toutes différences ? Est-ce que venant pour la première fois au Brésil, ce n'’est pas aussi normal de voyager un peu pour connaître le pays ? Sentiment de culpabilité.

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L'église vue de l'extérieur

Projets de fin d'année

Les jours passent entre le travail avec fr Rodolfo et Ricardo, les leçons de maths avec Kenner, d'’anglais avec Darlãn, de langue des signes avec Thaís. La fin de l'’année, comme nos mois de mai et juin, sera riche en événements.

Après les baptêmes, il y aura des premières communion, des confirmations, et même trois mariages. Un événement rare ici. Fr Bruno rentrera de Rio Preto pour l’occasion.

Fin des cours, approche de Noël. Fêtes et sorties de fin d'’année se préparent : pièce de théâtre pour Noël, dernier week-end de catéchèse, promenade de fin d'’année des écoles...

Il y aura aussi le démarrage du championnat de football, Qui occupera une partie des vacances d'’un certain nombre de jeunes du quartier.

Je ne vivrai pas ce mois de décembre et ce Noël à Alagoinhas. Fr Michel m'’a proposé de partir pour São José do Rio Preto, dans le sud du pays, pour participer à la préparation de la rencontre de jeunes organisée par Taizé à la fin du mois de décembre. Une bonne surprise, et un petit clin d'’oeil de là-haut peut-être, alors que je commençais à m’installer. Il faut refaire son sac, partir découvrir une autre face du Brésil.

Que bom....